-------Voici une
photo de ma classe de maternelle. J'étais alors (avant
d'entrer à Dordor) à l'école Sainte-Croix, près
de l'église (ex-mosquée avant la conquête) du même
nom. Cette école et cette église (où j'ai fait ma
communion en 1958 le lendemain du ... je vous hais compris ..), se situaient
en bordure de
la Casbah, tout à fait au sommet des tournants Rovigo,
près de la caserne d'Orléans, en face du musée Franchey
D'Esperey, au milieu des eucalyptus
. ------- Pour m'y rendre de là où
j'habitais (96 rue Rovigo), je devais monter une rampe très raide
(rampe des Zouaves me semble-t-il) qui démarrait du bas du boulevard
de la Victoire (là où il y avait un bidonville ). Cette
rampe que l'on appelait rampe des Ânes donnait sur la rue Rovigo
du côté gauche quand on montait, et des ânes qui portaient
deux paniers de cordes remplis
d'ordures récoltées dans la casbah grimpaient
cette rampe pour aller déverser ces ordures dans un vide-ordures
sous lequel un camion de ramassage traditionnel attendait d'être
plein. Cette rampe débouchait en haut en face de la caserne d'Orléans,
à coté d'un terrain de sport (les
Tagarins??ndlr
: stade Mingasson, peut-être)) près d'une porte
de rempart contre lequel était adossée l'église Sainte-Croix.
-------J'habitais dans un grand bâtiment
blanc haut de 10 ou 11 étages étage (je crois), l'arrêt
du trolley un peu plus bas, s'appelait "Cité Bisch"
(
ticket
de TMS. En, à gauche : cité Bisch.
je crois et ça se prononçait biche) juste
au niveau d'un café-restaurant qui s'appelait "la tonnelle".
Sous l'immeuble il y avait un marchand de vins (M. Pons), une pharmacie,
et une épicerie mozabite de M. Bouzbana, juste en face il y avait
une école Rovigo je crois. Il y avait un peu plus bas une boucherie
qui fut chevaline puis normale, un coiffeur, un magasin de réparation
de télévision et radio (Amriou), plus loin encore la boulangerie
Bérenguer qui faisait angle avec une rue dont j'ai oublié
le nom.
-------Je suis né le 11 juillet 1947
à Alger à la clinique Solal. Mes parents habitaient alors
rue Lapérine, je crois que c'est du coté du haut de la rue
Michelet vers la rue Hoche. je n'ai pas de souvenir précis
car j'ai habité rue Rovigo en 1949 à l'age de deux ans.
-------Je suis allé à
l'école Dordor du premier octobre 1953 (classe de CP)
jusqu'au mois de juin 1958 (CM2) avant de fréquenter le
lycée Bugeauden octobre 1958 jusqu'en avril 1962 date
à laquelle je suis rentré en France comme beaucoup d'autres.
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-------J'ai toujours
fait les trajets de mon habitation à l'école Dordor à
pied et cela quatre fois par jour accompagné soit par ma mère
soit par une voisine dont les enfants étaient aussi à l'école
Dordor. C'est pour dire si je connais les tournants Rovigo sur le bout
des doigts bien que pas loin de 50 ans se sont écoulés depuis.
Le tournant du marchand de beignets qui les emballaient dans une feuille
ou un bout de feuille de "L'écho d'Alger", le garage
Kodja, e
square Montpensier, les escaliers de la Lyre, etc...
-------J'ai eu pour instituteur Messieurs
Meunier, Obéric et Coves et d'autres dont j'ai oublié le
nom. Je me rappelle d'un certain Monsieur Daumas que je n'ai jamais eu
pour instituteur sauf à deux ou trois reprises pour dépanner
un instituteur absent. Ce fameux M. Daumas avait la réputation
de faire quelquefois la sieste et pour être tranquille pendant une
heure ou deux il donnait un devoir à faire en classe et réglait
la sonnerie d'un gros réveil de l'époque qu'il posait sur
son bureau. Je ne sais pas si cette histoire est vraie en tout cas je
ne l'ai pas vécue, mais quoiqu'il en soit elle circulait avec insistance
dans l'établissement.
-------Je me souviens aussi de la rue Dupuch
en allant vers la rue Rovigo, sous l'école Dordor il y avait
une charcuterie (Briesach ??) qui vendait des soubressades (cuites dans
une pâte comme les cokas) et des cocas à s'en faire des ventrées.
Ca sentait bon quand on passait devant la porte à midi et ça
donnait de l'appétit. Un peu plus loin je me souviens également
d'un marchand de bananes qui vendait aussi des poules et des lapins vivants
(il allait les tuer derrière quand on avait choisi sa bête
!!) mais surtout des bananes car ça sentait la banane de très
loin. Ce magasin était situé rue
de Cadix dans un virage à droite
en descendant.
-------Voici quelques souvenirs du quartier
que la visite de ton site, découvert par hasard, a réveillé
en moi. C'est avec plaisir que j'ai redécouvert grâce à
ce site, un jardin secret enfoui en moi, dont je ne pouvais parler qu'avec
mes parents et mon frère qui ont partagé cette tranche de
vie. Merci à toi d'avoir eu cette excellente idée.
-------A bientôt si d'autres souvenirs
ou irrésistible envie d'en parler me reprend.
Jean-Michel
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