J'ai habité au 45 rue Rovigo de 1937 à 41.
Il me revient une anecdote.
Un soir nous étions en train de souper. J'entends des gens discuter
dans la rue. Je me penche a la fenêtre. Il y avait un petit rassemblement
devant la porte de l'immeuble. Je descends voir. Je passe devant la porte
du propriétaire qui logeait au premier. Elle était ouverte.
Je frappe et entre pour savoir ce qui se passe. L'explication est rapide.
Il avait été l'aprés midi chercher de la charcuterie.
Pour faire sécher les soubressades et autre boutiffards, il les
avaient pendus a une corde tendue d'un coté a l'autre de la fenêtre.
Les tournants Rovigo étaient bordés d'arbres et un chat
attiré par l'odeur s'était servi de l'un d'eux pour accéder
à la fenêtre. Celle ci était a peine entrouverte juste
pour laisser passer un bâton destiné a faire tomber le chat
qui n'était pas d'accord. En désespoir de cause, je suggérais
de laisser la porte palière ouverte et d'évacuer les lieux.
J'entrouvrirais la fenètre en me protégeant dernière
elle . J'avais à peine entrouvert que le chat traversa la pièce
comme un météore. Le propriétaire n'ayant pas voulu
évacuer pour voir si le chat n'emportait rien reçu une magnifique
estafilade. La soubressade était sauvée.
Quant au gens de la rue ils n'avaient pas eu besoin d'aller au Montpensier
pour rigoler un bon coup.
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